Kapitel_01f.qxp

Mesures d’hygiène
en cabinet dentaire
1. Principes de base des critères
les instruments tranchants ou pointus souillés d’évaluation
les débris de matériaux dentaires et les aérosols Le présent chapitre expose les principes, les objec-tifs, les concepts et les critères autour desquels s’or- Les mesures d’hygiène en cabinet dentaire s’ap- ganisent les mesures d’hygiène en cabinet dentaire.
puient sur un ensemble de dispositions régissant Il fut un temps où l’hépatite B était considérée les différents processus d’intervention en fonction comme une maladie professionnelle des médecins- du risque de transmission des infections. Ces mesu- dentistes. On a également observé des cas de res seront appliquées par tous les membres de l’é- transmission de l’hépatite B du médecin-dentiste quipe du cabinet, sans exception aucune. L’hygiè- vers le patient. Depuis l’apparition de l’épidémie ne en cabinet dentaire ne saurait se limiter à un du SIDA, le corps médical – à travers ses organisa- rôle de prestation de service annexe fournie par le tions professionnelles – et les patients sont deve- médecin-dentiste, mais elle doit être considérée nus très exigeants en matière d’hygiène. Les mesu- res d’hygiène sont censées fournir une protectionefficace contre les infections, en particulier contrecelles transmises par les agents pathogènes pré- Responsabilité du médecin-dentiste
sents dans le sang et la salive. On sait aujourd’huique le SIDA ne se transmet pas aussi facilement Le médecin-dentiste porte l'entière responsabilité qu’on le craignait. Néanmoins le risque de trans- des mesures d'hygiène appliquées dans son cabi- mission du VIH lors de contacts dans l’exercice de net. Il définit les concepts d’hygiène applicables la profession existe. Quant au virus de l’hépatite B, dans son propre cabinet. Il se charge d’en instruire son titrage dans le sang est souvent très élevé tous les membres de l’équipe et en contrôle l’ap- chez les porteurs sains sans que ces derniers aient plication. Par ailleurs, il veillera à toujours donner nécessairement connaissance de leur affection. Il l’exemple, même dans l’exécution de tâches à en va de même pour les infections par le virus de caractère routinier et lorsque le temps presse.
l’hépatite C. C’est la raison pour laquelle les virus L’idée selon laquelle les patients ont autant droit à de l’hépatite B et C font référence lorsqu’il s’agit une prestation optimale du point de vue de l’hy- de fixer les standards d’hygiène. Ceux-ci offrent giène qu’à un traitement dentaire de qualité sera une protection globale mais non absolue contre les infections transmises par le sang.
Application des critères d’évaluation
L’objectif premier des mesures d’hygiène en
cabinet dentaire

Les critères d’évaluation des lignes directrices rela-tives à la qualité permettent à l’équipe du cabinet est la prévention de la transmission d’infections dentaire de procéder d’une part à une auto-éva- d’un patient à un autre patient ou à un membre luation et, d’autre part, de porter un jugement cri- de l’équipe du cabinet, ou du laboratoire dentaire tique sur le cabinet dans lequel elle exerce. Ils sus- citent également une confrontation entre sa prop-re conception des mesures d’hygiène et les exigen-ces de qualité formulées par les auteurs de ce Eléments fondamentaux des mesures d’hygiène
en cabinet dentaire
Le praticien responsable est ainsi appelé à déceler les faiblesses de son cabinet ou les problè- Les normes applicables aux mesures d’hygiène mes méritant réflexion et de prendre les disposi- seront les mêmes pour tous les patients; par consé- tions qui permettront d’atteindre le niveau opti- quent, aucun patient n’est considéré présenter de mal dans les meilleurs délais. Durant cette démar- risque spécifique. Par ailleurs, les mesures d’hygiè- che, il aura à l’esprit que l’hygiène en cabinet den- ne visent à protéger tant les patients que les taire découle d’un enchaînement homogène de membres de l’équipe soignante. Lorsqu’il s’agira mesures dont l’efficacité ne dépasse pas celle de d’éviter la transmission des infections, se verront son maillon le plus faible. Par conséquent, des accorder une attention toute particulière: mesures isolées largement sus-optimales ne peu- les mains du médecin-dentiste, de l’hygiéniste vent en aucun cas compenser des insuffisances dentaire, de l’assistante en prophylaxie et des R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiene
en cabinet dentaire
Critères d’évaluation
Critères d’évaluation
Concept d’hygiène
• Tous les processus exécutés au cabinet entrent dans un concept d’hygiène sciemment élaboré et contrôlé périodiquement.
• Le plan d’hygiène est affiché dans la zone clinique de manière bien visible.
• Tous les membres du cabinet ont connaissance du concept et du plan d’hygiène et les respectent par principe.
• Leur application en pratique quotidienne peut cependant souffrir d’écarts légers et occasionnels.
• Dès leur entrée en fonction, les membres du cabinet reçoivent immédiatement les instructions sur les dispositions relatives à l’hy- giène au cabinet; par la suite, cette instruction garde un caractère régulier. Par ailleurs, des contrôles sont effectués périodique-ment.
• La place de traitement est organisée de telle sorte qu’il n’est pas nécessaire de s’approvisionner en produits supplémentaires et, si besoin est, l’approvisionnement se fait exclusivement avec les instruments réservés à cet effet.
Règles d’hygiène relatives au personnel
• Tous les membres du cabinet bénéficient d’une protection suffisante contre le virus de l’hépatite B. Le propriétaire du cabinet s’assurera lui-même que la vaccination anti-hépatite B a été effectuée et, le cas échéant, fera le nécessaire pour qu’elle le soit.
• Il existe une procédure à appliquer en cas de blessure accidentelle avec épanchement de sang; elle donne lieu à la rédaction d’un • Les vêtements de protection sont portés exclusivement au cabinet, respectivement dans la zone clinique. Ils sont changés quoti- diennement et en cas de souillure visible.
• Toute intervention clinique présentant un risque de contact avec du sang ou de la salive donne lieu au port de gants, de même, lors de travaux provoquant des aérosols, d’un masque et de lunettes ou d’écrans de protection. Hygiène des mains
• Avant et après les horaires consacrés aux soins (matin, midi et soir), les mains sont lavées au savon et à l’eau courante froide.
• Avant et après chaque intervention, lors des pauses et lors du renouvellement des gants, la désinfection hygiénique des mains et des gants se fait au moyen d’une préparation alcoolisée agréée. • Les interventions chirurgicales sont précédées d’une désinfection chirurgicale des mains et associées au port de gants stériles.
• Des gants neufs sont portés pour chaque patient ; exigences minimales pour les examens en série: désinfection des gants entre les enfants (à changer dans tous les cas après 3 à 6 enfants).
• Pendant les soins, les membres de l’équipe du cabinet ne portent ni bagues, ni montres, ni bracelets.
Instruments
• La préparation des instruments comprend trois phases en trois zones distinctes: a) désinfection des instruments contaminés; b) nettoyage, contrôle et emballage/conditionnement; c) stérilisation et stockage. Les zones b) et c) sont installées dans des locaux distincts de la zone de traitement. La zone a) est marquée de façon évidente (àproximité de la zone de traitement).
• La désinfection s’effectue dans des conditions strictement définies, par trempage en solution désinfectante ou par désinfection • Stérilisation de tous les instruments en four autoclave.
• Suivi documenté des cycles de stérilisation et contrôle/entretien technique régulier (conformément aux recommandations du fabricant) et contrôle du fonctionnement efficace de l’autoclave par des tests appropriés.
• Les instruments destinés aux interventions invasives sont stérilisés en emballages à usage unique ou en trays à perforations internes avec mention de la date, dans des armoires ou tiroirs clos hermétiquement et conservés seulement durant le délai destockage.
• Pour les interventions à caractère chirurgical, les pièces à main et contre-angles réservés à cet effet sont soumis à un nettoyage mécanique préalable et ensuite stérilisés sous emballage à usage unique; tous les autres contre-angles et pièces à main font l’ob-jet d’un nettoyage mécanique préalable précédant la désinfection simple. Les instruments rotatifs (fraises) sont stérilisés pourtoutes les interventions.
• Les instruments destinés aux interventions non invasives sont si possible stérilisés et conservés non emballés dans des tiroirs fer- mant hermétiquement à l’égard des aérosols et qui ne sont pas ouverts pendant la durée du traitement. Au moins une fois parmois, les tiroirs sont vidés et désinfectés; leur contenu est désinfecté, stérilisé ou jeté conformément aux règles en vigueur.
R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiène
en cabinet dentaire

Critères d’évaluation
Surfaces/appareils et installations annexes
• Après usage, tous les matériaux, fournitures et appareils qui ont été au contact de la salive ou du sang ou qui ont été exposés à des aérosols sont soit jetés, soit désinfectés et conservés, de façon à exclure toute nouvelle contamination.
• Selon le plan d’hygiène, désinfection systématique des surfaces après chaque patient avec emploi d’un produit désinfectant à base d’alcool selon la séquence suivante: mouiller, attendre, essuyer («Netz-Wisch-Technik»). Le périmètre de la désinfectiondépend de l’étendue de la contamination.
• Si l’unit de traitement n’est pas équipé d’une installation efficace de désinfection des circuits d’eau on laisse couler l’eau de tou- tes les sorties pendant au moins trois minutes le matin et après des interruptions d’une certaine durée, avant de s’en servir.
• Lors d’interventions invasives, l’irrigation est assurée exclusivement par une solution stérile.
Empreintes/pièces façonnées/prothèses/radiographies
• Les empreintes, pièces façonnées, prothèses qui ont été au contact de la bouche du patient sont soigneusement désinfectées et identifiées avant qu’elles ne quittent le cabinet.
• Toutes les pièces qui proviennent du laboratoire et qui entrent au contact de la bouche du patient sont également désinfectées.
• La manière de procéder est en principe convenue avec le technicien-dentiste.
• Le cycle de radiographie est organisé de façon à ce que l’appareil de développement ne puisse être contaminé.
Déchets occasionnés par l’activité du cabinet
• La gestion des déchets se fait conformément à un protocole écrit.
• Les déchets infectieux (i.e. contaminés par du sang, de la salive ou du pus) sont collectés dans un récipient et emballés en sacs à déchets ménagers pour être jetés.
• Avant d’être jetés, les déchets coupants et pointus sont collectés dans des conteneurs résistants au perçage, hermétiques aux liquides, verrouillés et marqués.
• Les déchets spéciaux sont évacués dans le respect des dispositions y relatives.
• Lorsqu’ils traitent des instruments non encore désinfectés, les membres du personnel portent des gants de ménage en caoutchouc R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiene
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Explications
3. Explications des critères
oppose, il est informé des risques auxquels il s’ex- d’évaluation
pose et doit confirmer son refus par écrit. A cesujet, il faut préciser que la vaccination anti-hépa-tite B ne protège pas des infections par d’autres Concept d’hygiène
virus de l’hépatite. Il peut être opportun d’êtrevacciné contre la grippe, la poliomyélite, les Les mesures d’hygiène en cabinet dentaire sont oreillons, la rougeole et la rubéole, le tétanos, la destinées à prévenir la transmission d’infections, coqueluche et la diphtérie. En cas de grossesse et tant en direction du patient qu’en provenance de de maladie, il est recommandé de consulter le médecin-conseil ou le médecin de famille.
Une condition préalable importante est la divi- sion du cabinet en une zone clinique (salles desoins, locaux réservés à la préparation des instru- Protection dans l’exercice de la profession ments) distincte des autres pièces. Chaque procé-dure doit être organisée de sorte que le risque Pour protéger les patients et le personnel, le port d’infection soit réduit au minimum.
de gants (latex, nitrile ou vinyle) sera systématique Sont considérés comme importants les points pour l’exécution de gestes au niveau de la cavité buccale et dans les cas de contact avec du sang, de le concept relatif à l’équipement du cabinet et la salive et/ou des muqueuses. Pour les examens à la gestion des instruments compte tenu du ou traitements simples, des gants non stérilisés suffiront; par contre des gants stériles seront nécessaires pour toutes les interventions chirurgi- cale au niveau de la sphère buccale. Les gants seront ôtés en fin de traitement et lorsque l’inter- venant quitte la zone de traitement.
les échanges de matériels avec le laboratoiredentaire.
Des gants de ménage en caoutchouc épais seront Les mesures de sécurité visent à éviter, autant portés dans les cas suivants: nettoyage et désinfec- que possible, tout contact avec du sang ou des tion des instruments, manipulation de solutions désinfectantes concentrées et de produits chi- Une formation périodique du personnel ainsi miques irritants pour la peau ainsi que lors de que des contrôles d’hygiène doivent garantir une manipulations de déchets contaminés.
application rigoureuse du concept d’hygiène.
Un plan d’hygiène fixé par écrit règle les diver- Le masque multicouche protège la partie inférieu- ses mesures d’hygiène eu égard à leur type, à leur re du visage contre les projections d’éclats infec- étendue et à l’attribution des responsabilités (cf.
tieux et contre l’inhalation d’aérosols. Il doit être Annexe 1 extraite de Wiehl & Guggenheim, 1993).
serré et demeurer sec. Il est remplacé lorsqu’il aété exposé à des aérosols ou qu’il est devenuhumide.
Mesures de protection
Les lunettes avec protections latérales préservent les yeux contre les blessures et les infections. Ellessont désinfectées après chaque patient.
Au contact du sang et des sécrétions buccales etrespiratoires, les membres du cabinet risquent d’ê- Pour éviter tout risque de dissémination de ger- tre contaminés par toutes sortes d’agents patho- mes, la tenue de travail n’est portée que dans l’en- gènes infectieux, dont les virus de l’hépatite B et ceinte du cabinet. Sont le plus appropriés: tablier, C, le virus herpétique, le cytomégalovirus, le VIH, veste ou chemise fermant bien sur le devant et Mycobacterium tuberculosis, des staphylocoques dépourvus de poche sur la poitrine; pantalon et et des streptocoques. Pour cette raison, il est chaussures fermées sur le devant. La tenue de tra- important que le personnel bénéficie de la vail est renouvelée quotidiennement ou chaque meilleure protection possible en matière d’immu- fois qu’elle est souillée par du sang. Dans toute la mesure du possible, elle sera rangée séparément des vêtements de ville. Un cycle de lavage normal immunisés contre le virus de l’hépatite B doivent (coton) est suffisant pour son entretien.
se faire vacciner (les frais sont à la charge de la Les cheveux longs sont attachés derrière la caisse-maladie). Si un membre du cabinet s’y R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiène
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Explications
Blessures
Le diagramme ci-après reprend les mesures préco-nisées (extrait de Guggenheim et coll. 1994) Le risque d'infection par le VIH suite à une exposi- Les mains sont lavées à l’eau courante froide tion professionnelle est très faible; toutefois, les avec un détergent liquide avant d’être séchées soi- conséquences d'une telle infection sont très gra- gneusement. Elles doivent recevoir une applica- ves, voire mortelles. Les mêmes remarques – tion régulière de crème hydratante. Les ongles conséquences très sévères, en dépit d'un risque d'infection restreint – s'appliquent à l'hépatite C.
Lorsqu’une intervention se prolonge, il peut Par conséquent, il est très important d'éviter toute être utile de renouveler les gants afin de mainte- nir la peau aussi sèche que possible. Des gants per- Les aiguilles, lames de scalpels et autres instru- cés doivent être remplacés dès que l’intervention ments tranchants sont à considérer comme poten- le permet. Il faut savoir que des désinfections tiellement infectieux; pour cette raison, et pour répétées des gants augmentent le risque de micro- éviter toute blessure, ils doivent être manipulés lésions; pour cette raison, on n’en abusera pas.
avec toutes les précautions nécessaires.
Des gants de ménage en caoutchouc épais seront portés pour l’exécution de tâches nécessi- Après usage, jeter dès que possible les serin- tant la manipulation d’objets pointus/tranchants gues dans un récipient approprié servant de ou des produits chimiques ou désinfectants suscep- collecteur. Eviter absolument de les recapu- – Eviter tout contact entre les mains et les instru- Désinfection et stérilisation des instruments
– Porter des gants de ménage en caoutchouc épais pour l’entretien des instruments; nettoyer Le but de la désinfection consiste à réduire le nombre de germes (à l’exception des spores) d’unfacteur au moins égal à 5 log (réduction de 5 sur Le comportement à adopter en cas d’exposition une échelle logarithmique). La stérilisation per- accidentelle à du sang/de la salive doit être con - met d’inactiver, outre les virus, les cellules bacté- signé par écrit, afin que les mesures appropriées riennes végétatives et les champignons, les spores puissent être instaurées immédiatement: bactériennes, d’un facteur au moins égal à 6 log.
La stérilisation comprend la désinfection et le En informer de manière confidentielle les per- nettoyage avant la stérilisation, le processus de sonnes concernées (patient, supérieurs, respon- stérilisation proprement dit, ainsi que le stockage après la stérilisation. Dans le domaine de la stérili- Etablir les circonstances de l'accident et rédiger sation, plusieurs normes européennes ont été rati- un procès-verbal d’accident pour les blessures fiées; les modalités de leur implémentation dans professionnelles (voir annexe 2, schéma extrait les cabinets dentaires en Suisse ont fait objet de de Wiehl & Guggenheim 1994) en trois exem- discussions au sein de la Commission d'hygiène du plaires (pour le médecin, la SUVA, le troisième cabinet dentaire et de la protection de l'environ- restant au cabinet). Celui-ci servira de base nement (CHPE) de la SSO (Guggenheim et coll.
pour l'appréciation du risque d'infection.
Un document écrit fixant les mesures à prendre en cas de blessure par instruments tranchants oupointus et en cas de contamination des plaies Le nombre d’articles à usage unique en pratique ouvertes doit être affiché dans le cabinet à un dentaire devant rester limité, la plupart des endroit bien visible pour tout le personnel.
instruments sont réutilisés. Ils seront par consé-quent stérilisés avant chaque nouvelle utilisation.
La préparation des instruments comprend trois Désinfection des mains et des gants,
phases: a) désinfection des instruments utilisés; soins des mains
b) nettoyage, contrôle et emballage/conditionne-ment et stockage; c) stérilisation et rangement Les mains sont un vecteur important de transmis- jusqu’à la prochaine utilisation. Ces étapes sont sion d’infections. C’est la raison pour laquelle leur exécutées dans trois zones qui, dans le cas idéal, protection, leur désinfection et les soins dont ils sont géographiquement séparées de la zone de font l’objet revêtent une importance considérable.
traitement. Si la zone réservée à la désinfection R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiene
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Explications
Protection des mains des intervenants au cours des traitements dentaires
(3 et 2 min. avec une solution alcoolisée) Enduire les mains d’une crème hydrante R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiène
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Explications
(a) est située à proximité de la zone de traitement Désinfection des surfaces
(par exemple dans les locaux cliniques), elle ensera clairement séparée.
Lors d’un traitement, les aérosols et les contacts Des gants de ménage en caoutchouc épais directs risquent d’être à l’origine d’une dissémina- seront portés pour la manipulation et le transport tion de salive mêlée à du sang au-delà de la zone d’instruments contaminés. La désinfection des de traitement. Les surfaces et les meubles ainsi instruments se fait soit par désinfection ther- contaminées sont décontaminées à chaque nou- mique (réglage automatique à 95° C pendant 3 à veau patient au moyen d’un produit désinfectant 10 minutes), avec un cycle de produit nettoyant alcoolisé. La désinfection humide/essuyage conju- suivi d’un cycle de rinçage, soit par immersion.
gué («Netz-Wisch-Technik») se fera comme suit: au Dans le dernier cas, les instruments sont immergés moyen d’une lingette à usage unique trempée complètement. La durée minimale d’action des dans une solution désinfectante, les surfaces sont produits – qui est fonction de la concentration du entièrement mouillées. Après avoir laissé agir, les produit – doit être contrôlée rigoureusement (par surfaces sont, si nécessaire, essuyées au moyen exemple au chronomètre). Les solutions désinfec- tantes seront renouvelées régulièrement etconformément aux recommandations des fabri-cants.
Désinfection des empreintes, prothèses et
Après désinfection ont lieu les opérations de d’autres pièces façonnées
nettoyage, de contrôle et d’entretien des instruments, puis d’emballage et de condition- Deux procédés sont indiqués pour la désinfection nement (sachets de stérilisation transparents ou des empreintes, prothèses et autres pièces façon- tray) et finalement de marquage de la date. Ces nées: soit la désinfection par pulvérisation (spray étapes peuvent être effectuées sans porter des germicide) dans un système clos, soit la désinfec- tion par immersion. Ce faisant, on respectera les Par la suite, les instruments sont stérilisés dans recommandations des fabricants en matière de l'autoclave ou le chemiclave conformément aux concentration, de durée d’action et de compatibi- recommandations du fabricant. Tous les cycles lité avec les différents matériaux.
doivent être documentés (date, étapes du cycle, La manipulation et le marquage des pièces désinfectées doivent être faits en accord avec le Chaque cycle du four autoclave doit être véri- fié à l’aide d’un ruban adhésif de contrôle. Le bonfonctionnement doit être testé régulièrement àl’aide d’un indicateur approprié (voir Guggen- Circulation d’eau dans le système de
heim et coll. 1999). L’entretien périodique du four l’unit dentaire
autoclave doit être assuré (conformément auxrecommandations du fabricant).
Si l’unit n’est pas équipée d’une installation de En matière de garantie des conditions de stéri- désinfection fonctionnant en continu, le système lité des instruments après la stérilisation (range- de circulation d’eau risque d’être contaminé par ment), il y a lieu de respecter des délais de stocka- des bactéries d’origine buccale ou des germes pré- ge maximaux, en fonction du type d'emballage sents dans l’eau elle-même (par exemple Pseudo- ainsi que des conditions et du lieu de stockage monas æruginosa). Il est possible de réduire la concentration des germes en faisant couler l’eau – Tous les instruments destinés aux interventions le matin et après chaque interruption d’une cer- invasives doivent être stérilisés et rangés en taine durée – à chaque robinet et point de sortie emballages à usage unique ou dans des trays à d’eau pendant au moins trois minutes avant d’uti- perforation interne. Les instruments destinés aux interventions non invasives sont stérilisés et ran- Lors des interventions invasives, on n’utilisera gés, non emballés, dans des tiroirs étanches aux jamais le spray de l’unit, mais exclusivement une aérosols. Ces tiroirs ne sont pas ouverts en cours de traitement; une fois par mois, ils sont vidés etdésinfectés, leur contenu stérilisé, désinfecté oudébarrassé.
Evacuation des déchets
Les pièces à main et contre-angles subissent un nettoyage mécanisé préalable et une désinfection Les déchets ne risquant pas de provoquer des chimique. Ceux destinés aux interventions chirur- infections et des blessures – par exemple les ser- gicales sont stérilisés sous emballage adéquat.
viettes et matériaux d’emballage, etc. – sont R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiene
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Explications
considérés comme des déchets ménagers et sont,à ce titre, confiés au ramassage des orduresménagères.
Les déchets solides présentant un risque d’in- fection, tels que rouleaux et tampons de cotonimbibés de sang et de salive, sont éliminés selonle concept des sacs dédoublés, c’est-à-dire qu’ilssont rassemblés directement sur la zone de traite-ment dans des petits sachets en plastique; cessachets sont ensuite évacués dans des sacs poubel-les normaux. La salive et le sang sont évacués parles canalisations sans qu’il soit nécessaire de lesdésinfecter.
Les déchets pointus et tranchants présentant un risque de blessure, tels que canules, scalpels,etc., sont rassemblés pour élimination dans desrécipients résistants au perçage, hermétiques, ver-rouillables et marqués.
R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiène
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Fraises, fraises diaman-tées, pierres à polir,polisseurs en silicone Instr. en carbure, polis -seurs en caoutchouc,brossettes à polir R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiene
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1. Données personnelles relatives au collaborateur
2. Type de blessure
Description détaillée des circonstances/du mécanisme de l’accident: A votre avis, l’accident aurait-il pu être évité? Circonstances de l’accident
Objet ayant causé la blessure
Contamination par
Plaie/lésion
superficielle (écorchure)
Aiguille d’injection
profonde (épanchement de sang)
Autre aiguille
Fluid biologique
(contenant du sang visible)
Exposition/lésion des muqueuses
Bouche
Yeux
Bistouri
Fluid biologique
(ne contenant pas de sang visible)
wenn biologische Flüssigkeit, welche?
Peau intacte avec temps
Autres, lesquels?
lequel?
prolongé de contact: . min.
Pénétration de l’épiderme (veuillez préciser): En cas de lésion pénétrante, du sang était-il visible sur l’objet ayant causé la blessure? 3. Données personnelles relatives au patient
Facteurs de risque
Sérologie VIH
Sérologie Hepatite B
positive
HBsAg
HBcAg
négative
positive
positive
inconnue
negative
negative
inconnu
inconnu
Stade d’infection VIH I, III, IV,selon classification CDCBulletin OFSP no 36, 586, 1992 Procès-verbal d’accident professionnel ayant occasionné des blessures R e v M e n s S u i s s e O d o n t o s t o m a t o l , Vo l 1 1 5 : 7 / 2 0 0 5 Mesures d’hygiène
en cabinet dentaire

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Danilo Dotesio, Bioggio
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Jürg Meyer, Bâle
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Source: http://amdg.ch/wp-content/uploads/2014/01/Kapitel_01F.pdf

Untitled

Excerpt taken from Depression Thirty-year old Kate had been feeling increasingly depressed. She had consulted a psychiatrist who told her (in an echo of my own case) she had a “chemical imbalance.” She was prescribed Zoloft and when small doses didn’t help her mood, she was increased to maximum dose. This high dose upset Kate, who mentioned she felt uncomfortable taking medication

Presentación de powerpoint

LEVETIRACETAM VÍA ORAL EN EL TRATAMIENTO DEL STATUS EPILÉPTICO NO CONVULSIVO INICIAL Y REFRACTARIO Romano LM, Besocke AG, Migliacci ML, Castellino LG, Ioli PL, Zorrila JP. Servicio de Neurología. Hospital Privado de Comunidad, Mar del Plata. INTRODUCCIÓN El Status Epiléptico No Convulsivo (SENC) es una entidad tratable y potencialmente reversible, subdiagnosticada, pero de

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