Cp recherche hépatite alcoolique

Prise en charge de l’hépatite alcoolique sévère
Les résultats d’une étude thérapeutique multicentrique

Les équipes du service des maladies de l’appareil digestif du CHRU de Lille, de
l’unité INSERM U995, de l’unité de biostatistiques, de l’Université Lille 2 et de la
Délégation à la Recherche et à l’Innovation ont coordonné une étude réalisée
avec 23 centres français et belges ayant inclus 270 patients atteints d’hépatite
alcoolique sévère.
La consommation excessive d’alcool est un enjeu de santé publique même si elle tend à diminuer depuis ces vingt-cinq dernières années en Europe de l’ouest. Une consommation chronique de boissons alcoolisées peut engendrer des pathologies graves, telles que l’hépatite alcoolique sévère, dont le risque de mortalité à 6 mois est de près de 40%. Financée par les crédits nationaux de la recherche publique hospitalière, l’objectif de l’étude a été d’évaluer une combinaison de deux traitements médicamenteux (corticoïdes et pentoxifylline) afin d’améliorer la survie des patients admis pour hépatite 7 Octobre 2013
alcoolique sévère.
Vers une meilleure prise en charge de l’hépatite alcoolique sévère

Mené de décembre 2007 à mars 2010, cet essai a inclus 270 patients atteints d’hépatite alcoolique sévère. Après tirage au sort, la moitié d’entre eux ont été traités pendant 28 jours par une corticothérapie en association à la pentoxifylline et l’autre moitié par une corticothérapie associée à un placebo. Après 6 mois de suivi, cette combinaison médicamenteuse n’améliorait pas la survie
des patients. Cependant, elle semblait diminuer l’incidence du syndrome hépatorénal,
une complication rénale grave liée au mauvais fonctionnement du foie. Ces résultats
pourraient permettre de mieux prendre en charge les patients atteints d’hépatite
alcoolique sévère.
La validité du « score de Lille » confirmée

Elaboré par le service des maladies de l’appareil digestif de CHRU de Lille et l’unité
INSERM 995 en 2007, le « score de Lille » est un outil qui permet de prédire la survie
d’un patient atteint d’hépatite alcoolique sévère dès la première semaine de traitement.
L’étude a confirmé la pertinence de cet outil pronostique qui a été récemment
recommandé par l’association européenne d’hépatologie pour améliorer la prise en
charge et identifier rapidement les patients à risque de mortalité, dans le cadre d’une
médecine personnalisée, pour leur proposer de nouvelles stratégies thérapeutiques.
Un point presse de présentation des résultats de l’étude menée
Le 15 octobre 2013, à 10h30
Au sous-sol de la Maison Régionale de Recherche Clinique 6 rue du Professeur Laguesse – 59 037 Lille CEDEX

Source: http://recherche.univ-lille2.fr/fileadmin/user_upload/Communiqu%C3%A9_de_presse/CPhepatite15102013.pdf